Some of these acquisitions are part of the compulsory levies. Subscriptions to public debt securities may also be part of the compulsory levies. Public levies and compulsory levies are nevertheless two different realities and therefore, in good econometrics, two distinct aggregates.
Lorsque réduire s’impose, n’attendre la sortie de crise que de cette réduction n’est souvent ni nécessaire, ni suffisant. Ce n’est pas nécessaire tant qu’il y a de l’épargne à placer, ou à déplacer, en capital. Ce n’est pas suffisant quand cela détourne de l’élimination des obstacles à ces placements et déplacements.
L’explication porte, en effet, sur ce qu’est une économie nationale en bon état. L’action se concentre d’abord, répétons-le, sur la levée des entraves aux placements directs d’épargne en capital. La préparation qui place une nation en situation de réussir cet exercice peut se révéler très longue, tout en étant ponctuée de rebondissements contradictoires.
La négligence de cette possibilité de relance a ses raisons d’être. Ne pas bousculer des dévolutions de pouvoirs est l’une d’elles. L’intermédiation financière renforce des pouvoirs et en affaiblit d’autres. Il en va de même de l’autofinancement par les bénéfices non distribués.
Si le oui l’emporte largement, l’ordre est donné de ne plus faire d’un surcroît de prélèvement public qu’un moyen temporaire et complémentaire de relance. D’autant plus que des sondages confirment que ce oui reste nettement majoritaire ; les gouvernements successifs sont enclins à s’en tenir à la gestion générale habituelle de ce prélèvement. Mais la question posée est-elle trop technique ou trop insidieuse pour pouvoir être soumise au suffrage universel ?
Faire comme si l’emploi ne dépendait pas d’abord d’une action collective ciblée est un déni de réalité. Que cette action doive concerner la naissance et la croissance d’entreprises est une évidence. Que son premier point d’application soit le financement de ces naissances et croissances relève du bon sens. Que ce financement ne se fasse, subsidiairement, que par du crédit paraît à première vue difficile à rendre consensuel. Mais où veut-on en venir ? S’il s’agit de parvenir au plus grand nombre possible d’emplois à durée indéterminée, il est plus probable d’atteindre cet objectif par du financement des entreprises, lui-même principalement à durée indéterminée — principalement par du capital, subsidiairement, répétons-le, par du crédit.
Les partis politiques et les syndicats, en parvenant à se mettre d’accord sur ce qu’est principalement une économie nationale en bon état, adressent à l’ensemble du pays une prescription d’entente. Cette prescription est alors susceptible d’être rendue plus pertinente grâce aux discussions publiques de ce qu’elle exige. L’aptitude au plein-emploi d’un pays où règne la liberté du travail, et la maîtrise par ce pays de son prélèvement public, sont si substantiellement interdépendantes, bienfaitrices et collectives, qu’il est calamiteux de les vouloir idéologiquement estampillées.
La maîtrise du prélèvement public réduit cette exposition en laissant davantage de financement privé s’adonner à la naissance et à la croissance d’entreprises, dans un environnement fiscal que cette maîtrise permet de stabiliser, voire d’alléger préalablement. La création d’emplois résultant de ce surcroît de financement participe en retour à cette maîtrise. Cette dernière peut, cependant, avoir été tellement perdue qu’il est impossible de la recouvrer sans rendre d’abord plus attractif le financement de la naissance et la croissance d’entreprises.
L’une est à la charge des entreprises : le versement de dividendes en moyenne nettement plus élevés que les taux d’intérêt des livrets d’épargne. L’autre est à la charge de la puissance publique : la maîtrise du prélèvement qu’elle opère. Les deux sont sous la coupe de l’entente nationale et, en Europe, sous le dénominateur commun aux ententes nationales. La liberté du travail fait partie de ces ententes, bien qu’il soit incertain que l’élimination de l’exposition au manque de travail par l’abrogation de cette liberté n’ait plus de militants. Doutons également que la flexibilisation de l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels soient en vérité le « premièrement » et le « deuxièmement » de la réduction de cette exposition. Les continuelles augmentations de cette flexibilisation et de cette sécurisation ne sont pas plus tenables que celles du prélèvement public, alors que celles du stock de capital et des wages le sont. La France restera hantée par la peur de son déclin tant qu’un nombre significatif de ses économistes, éditorialistes, politiciens et syndicalistes les plus en vue ne lui fera pas obstinément part des deux conditions de pleine jouissance de la liberté du travail et d’explications intelligentes liées à leur interdépendance108. Si cela est fait, cette doctrine de la croissance vertueuse sera aussi une contribution au renforcement par l’Europe de son élan fédérateur.